Hubert Froidevaux, pourquoi être monté à l’abordage d’un thème aussi sérieux que l’écologie?
Avec l’âge, je deviens un peu sourd et j’avais cru comprendre que l’éditeur voulait faire un bouquin sur «l’économie». Du coup, j’ai dû un peu modifier les images. Jusqu’à présent personne ne s’est aperçu de rien.
Comme d’autres, vous avez fini par succomber à la vague verte!
À toutes les vagues, les roses, les bleues, les jaunes, du moment que je peux surnager.
Que faites-vous concrètement pour la planète?
Je ne cueille que les bons champignons, je ne marche pas sur les fourmis, je tutoie les jeunes bouleaux et vouvoie les vieux saules pleureurs. Je fais
ma part du colibri, quoi!
Un colibri qui a exclu volontairement les vautours de son ouvrage!
Comme le livre se veut résolument optimiste, je ne voulais pas y placer d’images d’oiseaux de mauvais augure.
C’est de la discrimination, du délit de faciès!!?
Pas du tout, ils sont charmants avec leur petit col roulé.
À la page 19 de votre livre, le préposé à la salle de contrôle de la fin du monde fait la sieste… Est-ce que ça doit nous rassurer?
Au moins quand on fait la sieste, on n’endommage pas trop la planète. Je préconise trois siestes de sept heures par jour ouvrable, entrecoupées de pauses de boustifaille apéritive.
Quels sont vos vœux pour l’année à venir et notre futur?
Pouvoir revendre mon SUV à un paysan bio à un bon prix afin qu’il puisse lui servir de poulailler. Et pour NOTRE futur, j’attends demain pour décider quoi faire ensemble.