Ta-sherit-en-Imen repose provisoirement dans une réserve, à six pieds sous terre et à deux pas de la gare de Neuchâtel. En attente d’être étudiée sous toutes les coutures dans le cadre d’un projet interdisciplinaire qui démarre officiellement en 2021 et auquel seront associés des étudiants des cycles bachelor et master. L’idée est de faire parler la momie ainsi que son sarcophage avant de les restaurer et d’assurer leur conservation à long terme.
Plusieurs partenaires se partageront ce travail, principalement la HE-Arc de Neuchâtel, la Haute École des arts de Berne, le Musée d’histoire et d’ethnographie de Saint-Gall et l’Institut de médecine évolutive de l’Université de Zurich. Ensemble, ils tenteront de faire toute la lumière sur l’histoire de cette femme, qui a vécu à l’époque des pharaons. Comment? En analysant son cercueil en cartonnage, ses bandages, sa dépouille, les techniques d’embaumement utilisées… «Ces diverses approches donneront de précieuses indications sur son âge, son statut social ou encore son régime alimentaire, note notre guide. On saura également si elle a eu des
enfants et de quelles maladies elle a souffert.» Ces experts envisagent aussi de reconstituer son visage en 3D.