Lui est un spécialiste des rapaces nocturnes. Elle une experte en fake news et croyances irrationnelles. Tous deux enseignent à l’Université de Lausanne (UNIL). Ensemble, le biologiste Alexandre Roulin et la psychologue Christine Mohr ont lancé une vaste étude interdisciplinaire sur les représentations que les humains se font des chouettes et des hiboux. But de l’opération: mieux protéger ces oiseaux qui sont encore, sous certaines latitudes, victimes de superstitions.
Histoire de comprendre pourquoi on aime ou on déteste tant ces volatiles, ces chercheurs ont mis en ligne un questionnaire en trente-cinq langues (lien en fin d’article). À ce jour, plus de onze mille réponses leur sont parvenues. Elles émanent du monde entier, de la Suisse à la Nouvelle-Zélande, de l’Islande au Zimbabwe, de la Chine aux États-Unis, du Brésil à la Russie… Preuve s’il en est que le sujet ne laisse personne indifférent!
Cet incroyable engouement pour leur projet étonne et ravit à la fois Christine Mohr et Alexandre Roulin, qui nous invitent ici à survoler la problématique qu’ils étudient en parfaite complémentarité.