Lucie Moix file. Mais pas du mauvais coton: de la laine de chien. Dans son chalet d’Aven, au-dessus de Conthey (VS), elle explique, assise devant son rouet, que les chiens, longtemps elle a détesté ça. Jusqu’au jour où elle devient elle-même propriétaire d’une chienne issue d’un croisement entre un golden retriever et un samoyède: «Lors d’un brossage pendant la mue, j’ai vu la quantité de poils que Maya perdait, ça faisait des nuages.» Curieuse de nature, elle s’informe: «J’ai découvert que la laine de chien existait depuis des milliers d’années, que les tribus de l’Arctique, n’ayant pas de moutons ni d’autres animaux de rente, confectionnaient leurs habits avec la laine de leurs chiens de traîneau.»
Les tribus salish par exemple, au nord du Canada, possédaient «un chien aujourd’hui éteint, un genre de spitz, expressément utilisé pour faire de la laine». Ou encore les Nénètses en Russie qui font des manteaux en laine de chien ainsi que des ceintures abdominales contre les rhumatismes. «Ce qui est sûr, c’est que la laine de chien est plus chaude que la laine de mouton.»